Mod’emplois

ARES

Pantin, Seine-Saint-Denis : plus de 1500 personnes en situation d’exclusion sont accompagnées tous les ans par l’association ARES via différents dispositifs d’accompagnement et d’insertion .
« Notre métier, c’est de proposer à des personnes qui ont connu de grandes difficultés dans leur vie, qui sont sans emploi, de reprendre confiance en elles-mêmes. » Cette première étape consiste à effectuer une étude de marché pour envisager les potentialités du projet , d’examiner si il est un réponse à un réel besoin.
Les femmes et les hommes qui frappent à la porte d’Ares sont de tous types. Leur point commun, c’est qu’ils ont perdu confiance en eux-mêmes parce qu’ils ont traversé des périodes difficiles Il s’agit d’évaluer les possibilités de dupliquer un tel projet sur un territoire géographique spécifique, ou de rejoindre la structure ARES. Si tous les territoires font face au défi de la réinsertion des publics éloignés de l’emploi, le public ciblé comme les acteurs à mobiliser divergent d’un lieu à l’autre. Une première étape est de se renseigner sur le SIAE ou l’insertion professionnelle
« Notre force, c’est de parvenir à accueillir un public assez varié. Sur le profil sociologique, c’est le profil de la population française. » Penser, développer ou rejoindre une initiative comme celle d’ARES exige certains pré-requis. IL est conseillé d’effectuer un bilan personnel afin de s’assurer d’avoir les compétences et aptitudes pour un tel projet, et de se renseigner sur les métiers qui auront leur place dans le projet, comme celui de conseiller en insertion professionnelle
« Nous avons un programme d’incubation qui s’appelle Lab’O Tremplin et qui accompagne environ 10 projets par an. » Se faire épauler dans la construction puis dans la mise en œuvre de son projet permet de bénéficier des conseils de professionnels pour assurer la réussite de l’activité. Différentes structures peuvent accompagner les porteurs de projets.
« Si notre modèle vous intéresse, n’hésitez pas à postuler à nos offres d’emploi et à prendre des postes dans nos structures d’insertion. Nous vous accompagnerons ainsi dans votre parcours d’entrepreneur au sein d’ARES. » Pour développer des activités comme celles d’ARES, il est possible de rejoindre directement le groupement en postulant aux offres d’emploi de l’association . Il est également possible de créer sa propre structure. Pour cela, on peut se faire accompagner par des incubateurs, comme celui d’ ARES , le Lab’O Tremplin qui accompagne des solutions tremplin vers l’emploi.
« Chez ARES, nous avons deux parties : la partie “activités” qui est avec des clients et la partie “accompagnement social et professionnel” qui est soutenue via des subventions. » Démarrer un projet comme celui d’ARES demande un investissement initial. Il est possible de se faire accompagner par des subventions d’acteurs comme l’Etat et des fondations d’entreprises. En communiquant bien sur les actions mises en œuvre, il est également possible de récupérer des fonds via du crowdfunding.
« L’objectif que nous poursuivons est avant tout de soutenir des projets d’intérêt général et des projets d’insertion.  » Cette étape consiste à s’assurer précisément de la viabilité du projet en effectuant une étude de marché. pour prendre les directions assurant de s’implanter durablement sur un territoire.
« Le modèle économique d’ARES repose avant tout sur de la prestation de services, réalisée par des personnes en insertion qui travaillent sur des activités avec de vrais clients. » Cette phase permet de choisir le business model, qui soit le plus adapté à son activité. La construction d’un business model solide est la clef pour convaincre de potentiels partenaires de soutenir le projet.
“ Tout le modèle économique généré, l’ensemble des revenus émanant des structures, sont remontés dans l’association puis réinvestis dans des projets. ” Réaliser une étude financière permet d’envisager la rentabilité du projet et sur les possibilités de le financer, en envisageant des coûts prévisionnels et identifiant les sources de financement.
Un business plan est un élément essentiel de la création d’une structure. Ce support de communication met en avant les objectifs aussi bien opérationnels que financiers de la structure. Il s’agit principalement de décrire le projet et permettre à de potentiels partenaires d’avoir une vision globale et détaillée de ce que va être la structure. L’Executive Summary, en est la carte de visite.
« Le modèle d’ARES repose avant tout sur une association de loi 1901. » Cette étape vise à identifier les avantages et les inconvénients de chaque forme juridique en fonction de son projet afin de choisir la structure juridique la plus adaptée. Elle est également le moment de constituer une équipe et de choisir un mode de gouvernance qui réponde aux aspirations de chacun de ses membres.
“ Notre association détient 100% de la moitié des structures d’ARES qui sont les historiques de notre groupe. ” La structure juridique constitue “l’enveloppe légale” du projet. Elle doit être adaptée à ce dernier et non l’inverse. Pour une même initiative, plusieurs structures sont possibles et il est possible de changer de statut en fonction de l’évolution du projet. Il n’existe donc pas naturellement de structure idéale. ARES a choisi le statut associatif pour la liberté que celui-ci procure mais d’autres options auraient pu être possibles.
« La force de notre équipe, c’est que nos compétences sont complémentaires. C’est grâce à cela qu’ARES peut accueillir un public si large et que nous ne sommes pas spécialisés sur une seule fragilité » Pour que le projet soit une réussite, il est nécessaire de ne pas être seul et de s’entourer d’une équipe à la fois compétente et digne de confiance. Pour cela, il faut déterminer en amont ses besoins afin de sélectionner les bonnes personnes. Il est également important que chacun manifeste un intérêt commun dans la réalisation du projet. Ce sont ces valeurs partagées qui font la plus value d’ARES.
« Depuis une dizaine d’années, nous avons développé ce que l’on appelle des “joint-ventures sociales”, des structures co-créées avec des acteurs économiques traditionnels issus plutôt du milieu capitaliste. » Il s’agit de déterminer la manière dont la structure prend des décisions et les applique en vue d’atteindre ses objectifs. Le choix de la gouvernance doit permettre d’impliquer toutes les parties prenantes dans une logique de meilleure répartition des pouvoirs.

TchaoMégots

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