artskitech
Revalorisation de vieux skis en mobilier design et structures architecturales
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A défaut d’une solution de recyclage pertinente, une solution de réemploi des skis est nécessaire pour réduire l’impact de cette pratique sportive"
Thomas, cofondateur
Chaque année en France, environ 800 000 skis et snowboards partent à la benne. Ces éléments à haute valeur ajoutée, que leur structure composite rend difficilement recyclable et très polluante sont majoritairement incinérés après avoir été jetés. Pour pallier cette abération écologique, Thomas a cofondé Arskitech : « Nous ambitionnons de détourner de l’incinération par le réemploi le plus grand nombre possible de skis et snowboards. Beaucoup le font de manière artisanale. Nous souhaitons donner une autre ampleur à ces initiatives. »
L’association revendique une “dimension militante avec une part importante de sensibilisation du grand public”, précise Thomas, augmentée par la création d’une SCIC, Ski Tech, dont l’objectif est la recyclage de skis pour des applications architecturales, ou de l’aménagement intérieur. ” Thomas précise “nous sommes un bureau d’étude dont l’objectif est de concevoir des bâtiments avec des skis” . Le concept s’étoffe progressivement : “Aujourd’hui, nous savons faire des bâtiments qui utilisent entre 5 et 10 skis par mètre carré. Ce sont autant de matériaux neufs qui sont économisés, que ce soit du bois ou du métal. Nous sommes capables de faire des charpentes en ski et nous avons même fait des bardages.”
La structure de l’ESS et savoyarde , Tri-Vallée, partenaire de l’association , collecte les déchets et a traité en 8 ans plus de 3000 tonnes de déchets issus du ski (skis, snowboards, chaussures et bâtons).
2- Envie de vous lancer ?
Les skis sont des matériaux de haute technicité, de véritables concentrés d’ingénierie qui méritent plus que leur fin de vie classique qui est aujourd’hui de finir broyés pour alimenter les cimenteries.”
Thomas, cofondateur
Avant de se lancer : Pour faire le point sur ses compétences, sur son temps disponible, un bilan personnel permet de clarifier son intention . Thomas témoigne “Initialement, je suis ingénieur de formation dans l’énergie et l’environnement. Avant de lancer ce projet j’avais déjà accompagné des collectivités et des associations dans le montage de projets autour du réemploi.”
3- Se faire accompagner
Nous souhaitons que, de l’exemple du ski, des projets soient générés dans le domaine de l’économie circulaire sur d’autres matériaux.”
Thomas, cofondateur
Il existe en France de nombreuses structures susceptibles d’épauler les porteurs de projets quels que soient leurs stades de développement : ces acteurs sont là pour soutenir les projets à impact , n’hésitez pas à les solliciter.
L’association Art Ski Tech et la SCIC Ski Tech ont été accompagnés, pour aider dans la structuration juridique et financière :
- Alter’Incub, un réseau qui renforce les projets dont l’innovation est au service de l’intérêt collectif, par un accompagnement individuel et collectif et favorise la mise en relation avec l’écosystème régional : “Nous avons été accompagnés par une structure de l’Union régionale des SCOP qui s’appelle Alter Incub.”
- France Active, réseau qui accompagne les entrepreneurs sociaux qui créent ou consolident des emplois : “Nous avons bénéficié du fond de confiance qui nous a permis de financer un poste de chargé de mission qui a structuré l’entreprise.”
- l’agence Auvergne Rhône-Alpes Entreprises
4- Structurer son projet
Se faire accompagner sur le plan financier est possible. Il faut aller le chercher en montant des projets pertinents, porteurs de sens et transformateurs au niveau social et écologique.”
Thomas, cofondateur
Trouver l’équilibre économique d’un projet se structure en différentes étapes :
L’étude de marché permet d’identifier l’environnement du projet . Thomas : “il fallait étudier la viabilité de ce projet de transformation doublé d’un objectif de sensibilisation.”
L’étude financière prévoit le chiffre d’affaires et les dépenses d’un projet Thomas : “La SCIC Ski Tech est une SA qui fonctionne uniquement sur de la prestation et avec du crédit d’impôt recherche/innovation. L’association est quant à elle financée par des subventions et grâce aux prestations d’animation.”
Le business plan résume les étapes précédentes, pour présenter le projet aux potentiels partenaires et investisseurs.
Art Ski a aujourd’hui un modèle économique stable : “En termes de modèle économique et de capacités de générer du volume, les structures mono filière comme la nôtre peuvent générer plus de volume.”
Souvent, les bonnes idées naissent du milieu associatif et de l’ESS mais, une fois trouvé un modèle économique viable, elles tombent dans le domaine de l’entrepreneuriat classique et vont générer des profits pour du capital.
Thomas, cofondateur
La structure juridique, enveloppe légale du projet, définit les règles qui entourent l’exercice de l’activité. Thomas a créé une association puis une SCIC pour assurer la pérennité du projet . Thomas précise : « Chez Ski Tech, nous souhaitons continuer à rappeler que l’industrie du ski est une industrie qui laisse des choses derrière elle mais qu’il est possible de réduire cette empreinte.” “Pour nous développer, nous avons lancé une démarche autour de titres participatifs. Nous invitons donc toute personne intéressée à acheter les titres de la coopérative ».