asamla

Faciliter la communication entre migrants et professionnels de la santé et du social.

découvrir asamla

Il est impossible de s’intégrer sans échanger, complexe d’échanger sans pouvoir parler.
Et mission impossible quand on aborde les
sujets de la santé ou de l’éducation."

Offrir une meilleure compréhension des cultures des pays d’origine comme du pays d’accueil, faciliter la communication entre migrants et professionnels de la santé et du social par une traduction augmentée d’un éclairage culturel, favoriser l’intégration par l’accès aux droits, aux soins et à l’éducation des populations issues de l’immigration : ce sont les objectifs de l’association ASAMLA , créée en 1984 en Loire-Atlantique.

 Aujourd’hui, la nécessité de cet interprétariat médical et social est un constat partagé par les professionnels et les pouvoirs publics. Hervé se souvient :

« Les premiers professionnels qui nous ont rejoints en tant que bénévoles n’avaient pas l’habitude d’accompagner des allophones, mais à force de travail et d’écoute, ils ont inventé au fur et à mesure un métier. » 

L’association a deux champs d’action : un service d’interprétariat professionnel médical et social doublé d’actions de sensibilisation autour de la compréhension des institutions françaises, de l’éducation à la santé, de l’égalité hommes-femmes… 

Asamla est organisée comme un centre de ressources, dont le siège est à Nantes, au service de la compréhension entre les usagers allophones et les institutions/services/professionnel.le.s dans le champ de la santé, du social et de l’éducation. L’association Asamla est membre fondatrice du réseau national des associations signataires de la Charte nationale pour l’interprétariat professionnel médical et social.

« L’interprétariat médical et social est une activité qui est toujours en développement. Ce sont des professionnels de santé, de l’accompagnement social, de l’éducation, qui inventent au fur et à mesure un nouveau type de métier. Dans ce contexte particulier, les modèles de financement ne sont pas encore totalement stabilisés », précise Hervé.

En 2022, l’association a doublé son activité en réalisant plus de 15 000 heures d’interprétariat dans les secteurs de la santé, de l’accompagnement social des réfugiés et de l’éducation.

2- Envie de vous lancer ?

Aujourd’hui, toutes les personnes qui partagent nos valeurs peuvent nous rejoindre."

Créer un projet demande de vérifier la compatibilité entre sa situation personnelle et le projet. Un bilan personnel permet d’identifier ses intentions et ses aptitudes et de s’assurer d’avoir les compétences nécessaires pour porter le projet.

L’ASAMLA a créé, avec huit autres associations en France, le Réseau d’interprétariat médical et social, le RIMES, une structure qui peut aider, accompagner, répondre à des nouveaux porteurs de projets, comme l’explique Hervé :

« Nous sommes à Nantes et en Loire-Atlantique mais les méthodes que nous promouvons peuvent s’avérer utiles sur l’ensemble des territoires où des personnes allophones sont présentes. Nous pouvons partager notre expérience pour accompagner la création d’une association ou l’évolution d’une association. » 

3- Se faire accompagner

Pour nous, il n’a pas été facile de passer de l’idée à la création car il existe une multitude de réponses à nos questions : comment accueillir ces personnes ? Comment faciliter leurs parcours ?"

Il est possible de se faire accompagner par des structures de financement dédiées aux projets de l’Economie Solidaire et Sociale.

L’association a été accompagnée par le Fondes, structure régionale de France Active qui accompagne entreprises et associations dans les différentes phases de leur projet, et par la Société de conseil Economiz, pour répondre à un appel d’offres du Groupement Hospitalier territorial de Loire-Atlantique.

4- Structurer son projet

De plus en plus, les soignants, les travailleurs sociaux, les enseignants et leurs institutions font appel aux interprètes de l’ASAMLA pour dépasser les barrières de la langue."

Le modèle économique d’un projet se structure en différentes étapes. « Ce qui est très intéressant, c’est que la société reconnaît peu à peu l’impact social de nos activités et le fait que nous avons une utilité sociale spécifique. Ce qui nous aide à nous faire connaître et à articuler progressivement notre modèle économique », explique Hervé.

L’étude de marché permet d’identifier l’environnement du projet. L’étude financière prévoit quant à elle son chiffre d’affaires et les dépenses inhérentes au projet. Le business plan résume les étapes précédentes pour présenter le projet aux potentiels partenaires et investisseurs. 

Hervé ajoute : « L’interprétariat médical et social est une activité en développement. Ce sont des professionnels qui inventent tous les jours un nouveau métier. Dans ce contexte particulier, les modèles de financement ne sont pas encore totalement stabilisés. »

ASAMLA a été financée par différents organismes partenaires dont les villes de Nantes et Châteaubriant, la préfecture de la région des Pays de la Loire, la direction départementale de l’emploi, la Caisse d’Allocations Familiales de Loire-atlantique, l’Agence régionale de santé ou le Centre Communal d’Action Sociale de Nantes.

La philosophie de notre réseau, c’est qu’il doit
être ouvert à toutes celles et ceux qui partagent
la volonté de développer l'interprétariat
médical et social. »

Structurer un projet demande de choisir une enveloppe juridique adaptée à sa philosophie. Dans le cas d’Asamla, Hervé explique : 

 « Nous sommes une association à caractère non lucratif. Aujourd’hui, notre équipe est vaste et toutes les personnes qui partagent nos valeurs peuvent nous rejoindre. Il suffit d’adhérer à la charte de l’interprétariat médical et social professionnel qui a d’ailleurs servi de base pour un référentiel de la Haute autorité de Santé dans le domaine de l’interprétariat médical et social. »

Enfin,la constitution d’une équipe est une condition essentielle à la réussite du projet. « La philosophie de notre association et de notre réseau, c’est qu’il doit rester ouvert à toutes celles et ceux qui partagent cette compréhension et cette manière aussi de développer l’interprétariat médical et social », précise Hervé.