l'atelier des langes

Parce que la couche lavable n’est plus la signature des Desperate Housewives : l’Atelier des Langes, une association nantaise pour en finir avec les couches jetables. 

1- Découvrir l'atelier des langes

Les couches jetables posent un problème écologique mais également sanitaire. Et les couches lavables actuelles ne sont plus celles de nos grands-mères !"

Son invention a changé la vie des parents, et pourtant, la couche jetable se révèle de moins en moins fréquentable. Si elle reste aujourd’hui la norme, démonstration est faite de l’impact négatif, sanitaire comme écologique, de son usage : en 2019, l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire révèle qu’utiliser une couche jetable peut avoir des conséquences néfastes sur la santé des enfants. Côté environnement, les couches génèrent quantités de déchets difficiles à traiter, et leur production nécessite l’abattage de 5 millions d’arbres par an. Le marché de la couche lavable est aujourd’hui en plein développement, même si son usage apparaît encore peu fréquentable à certains, synonyme de complications ou d’un retour en arrière.   

Jeunes mamans,  concernées par  la question, Laëtitia et Fleur prennent conscience des bénéfices de la pratique et des verrous à lever pour démocratiser son usage. « Les idées reçues sur les couches lavables n’ont plus lieu d’être. Nous souhaitons les éradiquer en accompagnant les parents », explique Laëtitia. Elles créent L’Atelier des Langes, avec un double objectif  : « nous voulons répondre à un besoin non satisfait sur le territoire, mais aussi aider les parents et les professionnels à changer leurs habitudes. » Pour Laëtitia, plus les parents seront informés, sensibilisés à la question, plus le courant se démocratisera. « Il s’agit de protéger la santé de nos enfants et celle de leur environnement. »

couches environ sont consommées par enfant ​
5000
de couches jetées chaque année en France
3 Mrds
tonnes de déchets particulièrement polluants
351 t

2- le projet vous intéresse ?

Je me suis inspirée d'autres structures qui étaient en train de se monter en France."

Avant de lancer l‘Atelier des Langes, Laëtitia a contacté nombres d’acteurs partageant ses convictions. De ces rencontres est né le réseau Couches Lavables, structure associative qui favorise la coopération entre acteurs de l’écosystème. Laëtitia précise : « le réseau est encore en cours de construction mais sa mission est d’accompagner les porteurs de projets ». L’Atelier des langes propose donc d’ accompagner les actuels porteurs de projet : « les incubateurs et structures d’accompagnement ont un rôle fondamental sur la structuration, sur le modèle économique. Nous avons une expertise du  sujet qu’on peut partager en retour d’expérience. » 

3- Se faire accompagner

Être accompagnés nous a permis d’ouvrir la possibilité à d’autres de faire ce qui avait été fait à Paris en premier lieu."

Il existe en France de nombreuses structures susceptibles d’épauler les porteurs de projets quels que soient leurs stades de développement : ces acteurs sont là pour vous soutenir dans votre projet, n’hésitez pas à les solliciter. 

Laëtitia a d’abord été accompagnée par les Ecossolies pour articuler et tester son projet : « à cette étape, nous avons regroupé un collectif de familles pour tester le service que nous voulions proposer. C’était très artisanal au début, mais petit à petit, on s’est rendu compte que répondions à un réel besoin et que le principe fonctionnait. »  Laëtitia a ensuite intégré une deuxième structure des Ecossolies, l’Incubateur, pour structurer et aboutir son projet. Le réseau des Ecossolies a également assuré à Laëtitia une mise en relation avec le mouvement des Cigales, club d’investisseurs citoyens, qui s’est mobilisé autour de son projet. 

4- Structurer son projet

Nous avons décidé de constituer une association afin de bénéficier d’une gouvernance différente des modèles pyramidaux classiques."

Structurer son projet revient à lui trouver un modèle économique et une enveloppe juridique adaptée.

 L’étude de marché permet de vérifier la viabilité du projet. Laëtitia : « ma première démarche a été de faire une étude de marché c’est-à-dire voir ce qui se faisait ailleurs et comment « . L’étude financière permet une première estimation du chiffre d’affaires du projet et des dépenses qui seront engendrées. Le business plan résume le projet et sert à convaincre de son potentiel. Laëtitia a bénéficié de subventions de la métropole de Nantes, de la ville de Nantes, de la région Pays de la Loire. « On a répondu à certains appels à projets sur le volet économie circulaire ou réduction des déchets »,  se souvient Laëtitia, qui explique avoir bénéficié d’une aide de l’Ademe. 

La forme juridique et le type de gouvernance doivent correspondre à la philosophie du projet. Laëtitia et Fleur ont fait le choix d’une structure associative pour inclure dans la gouvernance l’ensemble des parties prenantes de leurs solutions. « L’objectif de notre activité est de rendre les services accessibles à tous plutôt que de poursuivre la recherche du profit, et ainsi promouvoir une consommation responsable », conclut Laëtitia.