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CENT POUR UN-LOIRET

La Ferté Saint-Aubin, Loiret : pour financer le logement de familles sans domicile fixe et les accompagner vers l’autonomie, l’association Cent pour Un-Loiret s’est créée en 2018. Chaque mois, cent donateurs donnent 5 euros pour contribuer au financement du loyer d’une famille et de leur insertion.
« Avant de rejoindre l’association, les familles étaient plus ou moins hébergées par le 115. Toute la famille n’est pas nécessairement hébergée ensemble. Souvent elles ne savent pas le matin si elles pourront revenir le soir au même endroit. Il n’y a aucune sécurité pour les enfants. »
Cette première phase propose une étude de marché simplifiée, comme un premier tour de piste pour s’assurer de la faisabilité de la duplication du projet. Il s’agit de collecter et d’analyser des informations sur l’environnement du lieu d’implantation du projet et d’identifier ses motivations, ses atouts et ses besoins.
« Nous avons créé un réseau informel dans lequel nous échangeons sur le bon fonctionnement de l’association, comment la financer, ou alors comment accompagner les familles… »
Cette étape de collecte d’informations permet de vérifier que le lieu d’implantation du projet présente les caractéristiques indispensables à la duplication du modèle de Cent pour Un-Loiret. Il est nécessaire de se familiariser avec le milieu associatif du logement. Pour les familles en situation d’irrégularité, il est pertinent de se mettre en relation avec des associations telles que la CIMADE ou l’ASTI . Pour tisser un réseau de relations permettant de soutenir efficacement les familles, on peut contacter des associations du réseau national Cent pour Un qui permet d’ échanger sur les formations et les bonnes pratiques. Enfin, il peut être intéressant de regarder les autres acteurs de terrain.
« On ne peut pas tout faire. Il est donc indispensable pour nous de pouvoir déléguer les compétences que nous ne maîtrisons pas à d’autres associations.”
Créer un projet comme Cent pour Un-Loiret demande de vérifier la compatibilité entre sa situation personnelle et le projet, en réalisant un bilan personnel, qui permet de s’assurer d’avoir les compétences nécessaires pour porter le projet. Si Cent pour Un a été accompagné par de nombreux professionnels pour ce projet, il faut maîtriser des compétences de coordination et de gestion de projet. Afin de mieux comprendre les spécificités des différents secteurs liés au projet, on peut consulter des fiches métiers pour les rôles importants comme par exemple celle de directeur de structure d’insertion ou de l’accompagnement social.
« Il a fallu s’inscrire dans le tissu social de l’agglomération et s’appuyer sur d’autres dispositifs pour assurer l’accompagnement auprès des familles. »
Après avoir identifié vos forces et vos faiblesses, défini les contours de votre projet, la phase d’accompagnement est primordiale : être accompagné est LA condition de réussite. Il existe en France de nombreuses structures répondant à une variété de besoins. Toutes permettent d’être entouré par d’autres porteurs de projets et donc d’échanger, d’apprendre et d’être soutenu dans sa démarche.
« Pour assurer notre survie ainsi que nos objectifs d’accompagnement auprès des familles, nous avons plusieurs partenaires au sein de l’agglomération orléanaise. »
Au niveau national comme à l’échelle plus régionale, les structures d’accompagnement sont diverses. Il est préférable de se faire accompagner par des organismes complémentaires, pour encadrer le projet dès l’émergence de l’idée. L’association dépend aussi de ses partenaires tels que Le Tremplin pour donner l’accès aux membres de la famille à l’emploi et faciliter l’insertion professionnelle. Des associations plus importantes comme Emmaüs sont aussi des accompagnements essentiels car ils ont une expertise qui s’étend sur plusieurs secteurs ainsi qu’un réseau national. Pour des besoins plus spécifiques, il est possible de se former via l’offre de formations gratuites et/ou potentiellement financées par le CPF et de se rapprocher des organismes d’aides régionales.
« Notre idée c’est que tout le monde puisse se sentir concerné. Aujourd’hui, devenir adhérent et donner cinq euros à l’association, c’est moins qu’un paquet de cigarettes. »
Dans un projet comme celui de Cent pour Un-Loiret, le plus complexe est de trouver les capitaux pour financer le début de l’activité. L’association Cent pour Un-Loiret est financée principalement par l’adhésion des membres de l’association qui s’engagent à donner un minimum de cinq euros par mois. Les dons étant une dimension essentielle, on peut mener une campagne de financement participatif , et il est possible de se tourner vers des acteurs privés qui peuvent intervenir par le biais de réseaux, de fondations, ou vers d’autres associations similaires. On peut également faire des demandes de subventions. En tant que projet de solidarité, ces associations peuvent aussi avoir la possibilité de recevoir des prêts financiers dédiés aux projets de l’ESS .
« Pour commencer, il faut récolter des donateurs puis trouver une famille qui va être hébergée par l’association. »
Cette phase permet d’aller plus loin dans l’étude de marché, d’étudier des éléments commerciaux et financiers pour élaborer le business model et le business plan, d’une organisation structurée, susceptible de trouver une clientèle et de générer des revenus.
« Nous nous engageons à payer le loyer et la famille s’engage à accepter l’accompagnement de l’association. »
Cette étape permet d’établir un business model en accord avec votre projet. S’appuyant sur l’étude de marché, le modèle économique va préciser le marché dans lequel votre projet va évoluer, identifier les besoins de chaque famille et estimer le coût du loyer que l’association s’engage à couvrir. Ces informations permettront de construire un modèle économique juste pour les adhérents de l’association, les bénévoles et les familles accompagnées, car le projet Cent pour Un-Loiret s’inscrit dans un démarche sociale et solidaire.
L’étude financière va permettre de préciser vos besoins et les coûts qu’engendre le projet à ses différentes étapes. Il faut évaluer le coût prévisionnel du projet en calculant les différentes dépenses, identifier les risques de financement et prévoir un plan de trésorerie.
Un business plan est l’assemblage des deux étapes précédentes. Il décrit le projet dans son ensemble, c’est-à-dire les conclusions de l’étude de marché, l’exposé de l’offre et le plan financier. Destiné à des tiers, il sert à convaincre du potentiel du projet, de la cohérence du modèle économique et de la bonne logique de la stratégie commerciale envisagée. La première page du business plan, l’executive summary, est une carte de visite du projet. Elle en présente les points clés pour permettre aux investisseurs d’avoir une vision rapide et globale de la stratégie envisagée.
« L’association est indépendante. Elle fait partie d’un réseau mais chaque association a sa propre organisation et son statut. »
Cette phase propose de structurer une équipe, de trouver une gouvernance et d’identifier une structure juridique adaptée au projet. Si les entreprises de l’économie sociale et solidaire comme Cent pour Un-Loiret utilisent des outils et des moyens d’action semblables à ceux d’associations similaires, elles poursuivent des objectifs caractéristiques de l’ESS en mobilisant des ressources et des approches spécifiques.
« Il nous semblait parfaitement logique d’opter pour le statut associatif. »
Le choix de la forme juridique est une étape essentielle de la création d’une structure. Cette enveloppe légale doit correspondre à la philosophie du projet. Certains dispositifs d’accompagnement sont spécialisés dans ces démarches juridiques.
« L’important c’est qu’à la création de l’équipe, il y ait une équipe suffisamment nombreuse de bénévoles pour arriver à répondre à tous les besoins. »
Créer une équipe efficace demande de réunir des compétences complémentaires, et des personnes qui partagent des valeurs et un objectif commun autour d’un projet précis. Il faut ensuite préciser l’organisation au sein de l’entreprise, et privilégier, comme dans Cent pour Un-Loiret, une équipe de bénévoles actifs dans le monde de l’accompagnement, de l’insertion et de l’éducation.
« À Orléans, on est organisés avec une Assemblée Générale puis on fonctionne en commissions en fonction de l’accompagnement, du financement, etc. »
Il faut se poser la question du statut le plus adapté à son projet, mais également choisir un type de gouvernance adapté à votre organisation, reflet du projet et de sa philosophie.

TchaoMégots

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