circouleur

Une nouvelle filière de recyclage de peintures usagées qui conçoit une peinture écologique à très faible impact environnemental. 

1- Découvrir circouleur

Je suis partie du constat que les restes de peinture ne sont pas recyclés lorsqu’on apporte un vieux pot à la déchetterie, mais finissent incinérés. En tant que chimiste, ce n’était pas logique, il fallait trouver une solution alternative. »

En France, 28 millions de litres de peinture à l’eau sont envoyés à l’incinération chaque année. Aucune filière de recyclage ne s’était, jusqu’ici, penchée sur le sujet de ces produits parfaitement recyclables.

Jeune ingénieure, Maïlys a créé Circouleur, la première structure française de recyclage de peinture. Elle raconte : « en faisant des travaux de peinture chez moi, je me suis demandé ce que devenaient les pots entamés. J’ai cherché et découvert que nos peintures acryliques sont incinérées, alors que les Québécois, par exemple, les recyclent depuis plus de 20 ans. J’ai alors décidé de me lancer dans l’aventure. »  

Grâce à la collecte en déchetterie des peintures inutilisées et leur revalorisation, Circouleur a inventé une  alternative  à l’incinération. La peinture transformée est une peinture écologique avec un impact environnemental très faible, divisé par 12 par rapport à une peinture traditionnelle. Maïlys témoigne : « Notre matière première, la clef de notre réussite, réside dans notre capacité à récupérer les restes de pots de peinture qui ont été mis en déchetterie pour refaire des nouvelles peintures. » 

Chaque nouvelle production de la startup, labellisée Greentech Innovation par le Ministère de la Transition écologique, est reformulée à la main par une équipe de chimistes en laboratoire, pour obtenir une peinture de qualité équivalente aux peintures neuves haut de gamme.

2- INSPIRé par le projet ?

Pour lancer mon projet, j’ai commencé par consulter les acteurs de terrain : les personnels des déchetteries, les responsables des syndicats mixtes, les experts des différentes filières de recyclage. »

Créer un projet demande de vérifier la compatibilité entre situation personnelle et le projet. Un bilan personnel permet d’identifier ses intentions et ses aptitudes et de s’assurer d’avoir les compétences nécessaires pour porter le projet.

3- Se faire accompagner

Les structures qui nous ont épaulés ont été nombreuses et sans elles, le projet n’aurait jamais réussi. »

Il existe en France de nombreuses structures susceptibles d’épauler les porteurs de projets quels que soient leurs stades de développement : de nombreux acteurs sont là pour soutenir vos projets, n’hésitez pas à les solliciter.

Maïlys raconte : « nous avons bénéficié de l’accompagnement de très multiples acteurs. Certains agissent au niveau local, d’autres à l’échelle nationale, mais tous avaient à cœur d’imaginer des solutions nouvelles. »
Pour lancer son projet, Maïlys a été accompagnée par Bordeaux Technowest, par la Technopole de Bordeaux et par La Ruche. Maïlys a été également accompagnée par le Village by CA, un accélérateur d’innovation pour les start-ups, pour certains aspects commerciaux ainsi que pour la structuration. 

4- Structurer son projet

Au départ, il n’est pas facile de se lancer dans le projet. Il y a toujours une phase où tout le monde se regarde en chien de faïence en attendant de savoir quel organisme sera le premier à nous soutenir. Mais une fois la dynamique lancée, les autres viennent plus facilement. »

Il est possible de se faire accompagner par des structures de financement spécialisées dans les projets impliqués dans l’ESS.

Maïlys explique : « Notre business model, c’est que l’on vend des peintures. C’est ça notre rémunération. Cependant, tant que nous n’avons pas atteint le seuil de rentabilité, nous fonctionnons avec des subventions et différentes levées de fonds. »

Le modèle économique d’un projet se structure en différentes étapes. 

L’étude de marché permet d’identifier l’environnement du projet. L’étude financière prévoit le chiffre d’affaires et les dépenses d’un projet. 

Le business plan résume les étapes précédentes, pour présenter le projet aux potentiels partenaires et investisseurs. 

L ’ADEME  13 a été le premier partenaire financier de Maïlys, qui a ensuite été financée par la BPI 1R4, direction régionale de la BPI et  par la région Nouvelle-AquitaineFemmes Business Angels et le Club des Prophètes ont également été partenaires du projet. 

 

Nous organiser en S.A.S ne nous a pas empêchés de travailler en mode de sous-traitance avec des structures particulières. C’est ainsi que nous travaillons avec un ESAT qui est l’Adapei 33."

Structurer un projet demande de choisir une enveloppe juridique adaptée à sa philosophie. Maïlys précise : « mon avantage est qu’au lancement du projet, je savais assez clairement ce que je voulais. Je désirais à la fois m’inscrire dans une démarche de recyclage mais aussi aider les personnes les plus éloignées de l’emploi à se réinsérer. C’est ce que nous avons fait en travaillant avec des chantiers d’insertion et avec des travailleurs handicapés ». 

La constitution d’une équipe est une condition essentielle à la réussite du projet. Il faut réunir un groupe de personnalités aux savoir-faire complémentaires partageant les valeurs du projet. Maïlys précise : « certes, notre activité première est de vendre de la peinture mais nous sommes également très attachés à notre vocation d’impact social. »