Handivisible

 Un dispositif innovant conçu pour faciliter le passage des personnes prioritaires dans les files d’attente. 

1- Découvrir HANDIVISIBLE

Devoir justifier son état de santé, lorsqu’on est en situation de handicap invisible, est complexe car les gens cherchent souvent le handicap."

Maïté, fondatrice

En France, 12 millions de personnes sont en situation de handicap, dont 80% sont des handicaps invisibles. C’est pour leur faciliter la vie quotidienne que Maïté a fondé Handivisible, une application déclenchant un signal sonore et lumineux permettant de se signaler à l’hôte d’accueil ou de caisse pour être invité à passer en légitime priorité. L’expérience de Maïté, sa fondatrice, est à l’origine de ce projet : “J’ai décidé de créer cette solution car je suis moi-même concernée par le handicap invisible et devoir me justifier n’a pas toujours été facile. De nombreuses personnes ne sortent plus leur carte et préfèrent attendre malgré la pénibilité car le regard des autres et l’effort à fournir pour demander à chaque personne de passer en priorité est très lourd.”  

Le principe d’Handivisible permet d’inverser la demande, puisque ce n’est plus la personne en situation de handicap qui demande son passage mais le professionnel qui l’invite à passer. Pour Maïté, « là est toute la différence : cette solution retire une charge physique et psychologique aux bénéficiaires mais surtout gomme les conflits.”  Une solution aidante physiquement comme psychologiquement et très simple à mettre en place : “pour les établissements, il s’agit de poser un boîtier électronique près de la caisse. Pour les bénéficiaires, il suffit de télécharger l’application gratuitement sur les stores.”

2- iNSPIRÉ PAR HANDIVISIBLE ?

Aujourd'hui nous sommes surtout présents dans deux départements mais nous avons besoin d’aide pour aider la solution à se déployer."

Maïté, fondatrice ​

Après une période de test, Maïté a officiellement lancé Handivisible en 2022. Aujourd’hui, une trentaine de commerces et administrations en sont dotés, beaucoup dans l’Aube, son département d’origine, et dans la Marne voisine. « J’ai bon espoir que cela fasse tache d’huile. Je commence à travailler avec des agents commerciaux qui vont proposer ce service dans tous les départements », raconte-t-elle.

3- Se faire accompagner

J’ai été accompagnée par de nombreux acteurs, ce qui me permet aujourd’hui de développer la solution dans un nombre croissant de départements."

Maïté, fondatrice ​

Il existe en France de nombreuses structures susceptibles d’épauler les porteurs de projets quels que soient leurs stades de développement.  N’hésitez pas à les solliciter.

Maïté a été accompagnée par LTechnopole de l’Aube, implantée à Troyes : “j’ai été incubée par la Technopole de l’Aube dans un premier temps et j’y suis restée, depuis deux ans.” Paris&Co, agence d’innovation territoriale de Paris, également : “j’ai intégré un programme autour du handicap de Paris&Co durant un peu plus de 6 mois”, ou encore le réseau Entreprendre, réseau de chefs d’entreprises : “je suis entrée dans le réseau Entreprendre pour bénéficier d’un accompagnement mensuel”, précise-t-elle, évoquant également Initiative Aube, antenne locale d’Initiative France, réseau associatif de financement et d’accompagnement des créateurs et développeurs d’entreprises. Pour le financement, Maïté a été aidée par le département de l’Aube, la région Grand-Est, la BPI, France Active, elle a également mené une campagne de financement participatif.

4- Structurer son projet

La personne qui a son application peut l’utiliser partout, même si elle part en week-end ou en vacances."

Maïté, fondatrice

Trouver l’équilibre économique d’un projet se prépare en différentes étapes : le business model décrit la manière dont le projet va s’organiser et être financé : ”mon modèle économique repose sur un abonnement de l’établissement qui utilise cette borne ». L’étude financière évalue les finances du projet, c’est-à-dire les montants des dépenses et des recettes : “j’ai pu obtenir des subventions, des prêts d’honneur, des bourses et des prêts bancaires, ce qui m’a permis de continuer l’aventure. » Le business plan est une présentation générale du projet.  Maïté ajoute : “nous avons déjà fait une extension de l’application qui est Babyvisible et qui s’adresse aux femmes enceintes.”

Sur les cartes de priorité et d’invalidité, nous avons un pictogramme avec un fauteuil roulant, mais le handicap, ce n’est pas que le fauteuil roulant."

Maïté, fondatrice

Structurer son projet demande de lui choisir une enveloppe légale adaptée. La structure juridique définissant les règles entourant l’exercice de l’activité, elle doit être adaptée à sa philosophie : Handivisible est une SASU. J’ai choisi ce statut car, étant concernée par le handicap invisible, il était nécessaire pour moi que je puisse avoir une couverture sociale.”