Mod’emplois

KOOGLOF

Bas-Rhin, Strasbourg : pour proposer une alternative éthique et écologique aux plateformes de livraison traditionnelles, Valentin a co-créé une entreprise qui offre des conditions de travail décentes à ses salariés, en les payant non plus à la tâche mais avec un tarif horaire.
« Nous sommes éthiques, parce que nous avons à cœur une bonne rémunération et des conditions de travail sereines pour les gens qui travaillent avec nous. » Cette première phase propose une étude de marché simplifiée, comme un premier tour de piste pour s’assurer de la faisabilité de la duplication du projet. Il s’agit de collecter et d’analyser des informations sur l’environnement du lieu d’implantation du projet et d’identifier ses motivations, ses atouts et ses besoins.
« Je pense qu’il est possible de créer un service de livraison alternatif dans n’importe quelle ville. C’est certain qu’à la campagne c’est plus difficile, mais dans un milieu urbain, je pense qu’il y a un marché qui n’arrête pas de croître. » Cette étape de collecte d’informations permet de vérifier les caractéristiques indispensables à la duplication du modèle de Kooglof. Valentin et son équipe souhaitent que Kooglof reste 100% strasbourgeois. Il est donc possible de s’inspirer de leur modèle pour développer le même type d’activité dans une autre ville, en commençant par identifier les potentiels acteurs avec lesquels travailler sur le terrain. Il faut donc chercher à identifier des livreurs à vélo puis des commerçants engagés. On peut, pour cela, s’appuyer sur la cartographie de la fédération de coopératives de livraison à vélo Coopcycle avant de se constituer un réseau de commerces partenaires. Pour cela, on peut consulter des sites comme The Place to Bio qui recense des restaurants engagés dans toute la France ou YesWeGreen qui propose une carte des restaurants cuisinant des produits locaux. Les labels peuvent être un moyen efficace pour trouver des restaurants respectueux de la santé et de l’environnement : Ecocert, Ecotable et Framheim sont les plus répandus. On peut aussi recenser les producteurs locaux engagés, en consultant des annuaires, ou en se renseignant via des réseaux sociaux spécialisés.
« Notre initiative, elle est politique, mais au sens large. La politique, ça vient du grec ‘polis’, c’est-à-dire la vie de la cité. Donc là, on y est complètement. Avant de se lancer, il faut bien avoir conscience que ce sont des projets qui sont politiques dans leur ADN. » Créer un projet comme Kooglof demande de vérifier la compatibilité entre sa situation personnelle et le projet visé. Il est possible de vérifier cette adéquation en effectuant d’abord un bilan personnel, étape importante permettant de s’assurer d’avoir les compétences nécessaires pour porter le projet. Ensuite, il faut envisager les spécificités du secteur en consultant des fiches métiers comme celle de coursier par exemple.
« Nous avons eu la chance d’être relayés par des médias locaux importants et donc de démarrer sur les chapeaux de roues. » Après avoir identifié vos forces et vos faiblesses, défini les contours de votre projet, la phase d’accompagnement est primordiale : être accompagné est LA condition de réussite. Il existe en France de nombreuses structures répondant à une variété de besoins. Toutes permettent d’être entouré par d’autres porteurs de projets et donc d’échanger, d’apprendre et d’être soutenu dans sa démarche.
« Même si nous ne sommes pas passés par une phase d’incubation, nous avons pris le temps de faire mûrir notre projet et nous avons fait en sorte de bien gérer notre communication. » Au niveau national comme à l’échelle plus régionale, les structures d’accompagnement sont diverses. Valentin a été particulièrement accompagné par la fédération CoopCycle qui accompagne la livraison à vélo via un réseau de coopératives. Cela lui a permis de bénéficier directement d’un outil numérique très performant. Il vous est possible de vous faire accompagner par CoopCycle mais il est également possible de faire appel à des incubateurs. Pour des besoins plus spécifiques, on peut se former via l’offre de formations gratuites et/ou potentiellement financées par le CPF et se rapprocher des organismes d’aides régionales.
« L’avantage d’un tel projet, c’est qu’à part l’outil numérique, il n’y a pas de gros investissement à faire. Au niveau de la force de travail, il ne faut que des convictions, des mollets et nos vélos ! » Dans un projet comme celui de Valentin, le plus difficile est de se faire connaître et de trouver une clientèle. La phase de démarrage nécessite donc des dépenses d’investissement pour disposer d’un outil numérique. Il faut donc trouver des partenaires financiers qui peuvent être publics : municipalités, départements, régions ou même l’Etat qui voient souvent d’un bon œil les initiatives alliant dynamisme économique et impact environnemental. Pour les livreurs, des aides à l’achat de vélos se développent. Il est également possible de se tourner vers des acteurs privés qui peuvent intervenir par le biais de fondations ou de business Angels. Pour ce genre de projet de proximité, on peut aussi mener une campagne de financement participatif. Enfin, il est possible d’aller voir les banques pour analyser leurs propositions et examiner les dispositifs de financements publics.

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