la nouvelle cantine

La cantine sans purée en flocons et steack hachés surgelés 

1- Découvrir la nouvelle cantine

Le projet de la nouvelle cantine, c'est de proposer une autre approche de la restauration collective."

Pierre-Yves Rommelaere est le chef cuisinier de la cantine scolaire du collège Anglade. Militant pour une alimentation de qualité en restauration collective, convaincu qu’une « autre cantine est possible » , Pierre -Yves cherche à  en « proposer une autre approche » et multiplie les initiatives au sein de l’établissement pour une cuisine de qualité, une alimentation durable et pour sensibiliser les élèves au bien manger. Il prône et cuisine une alimentation, « plus variée que celle habituellement proposée » composée de produits locaux, de saison, bio, issus  d’une agriculture paysanne. Le cuisinier, engagé,  a fait paraitre un ouvrage, « Une autre cantine est possible »,  destiné à changer le regard sur la façon de cuisiner dans les restaurants scolaires, co-signé avec le  le sociologue Marc Perrenoud. « L’objectif de ce projet est de remettre des valeurs dans la cuisine de collectivité, et de donner la parole aux cuisiniers eux-mêmes, qui ne l’ont que trop rarement ».

2- Le projet vous inspire ?

Il n'y a aucune raison qu'on ne puisse pas proposer autre chose à tous les usagers de la restauration collective."

Créer un projet demande de vérifier la compatibilité entre situation personnelle et le projet.  Un bilan personnel permet d’identifier ses intentions et ses aptitudes,  de s’assurer d’avoir les compétences nécessaires pour porter le projet.

 « Il n’y a aucune raison que ce principe  ne soit pas duplicable »  explique Pierre-Yves, qui énumère les nombreuses structures susceptibles d’adopter cette nouvelle approche de la restauration collective : crèches, prisons , Ehpad ou  foyers d’accueil médicalisés. 

 « Cela paraît comme ça très compliqué pour certains, mais quand on maitrise certains  leviers, qu’on a la connaissance des actions à mener, on peut changer beaucoup de choses. Au collège, on  entraîne avec nous, les parents, les enfants, les agriculteurs … C’est toute une dynamique qui se met ainsi en place. »

3- ÉTRE accompagnÉ

Je fais partie d'une SCIC, qui agit et milite pour le bien manger collectif

Il existe en France de nombreuses structures susceptibles d’épauler les porteurs de projets quels que soient leurs stades de développement : de nombreux acteurs sont là pour vous soutenir dans votre projet, n’hésitez pas à les solliciter.

Pierre-Yves fait partie d’un collectif de cuisiniers et de diététiciens,  regroupés en SCIC, Nourrir l’Avenir , pour accompagner le changement dans la restauration collective. La SCIC organise des rencontres , ateliers et  formations, pour apprendre la maîtrise des coûts, l’introduction des produits bio, les alternatives végétariennes : « il est tout à fait possible d’y venir pour nous rencontrer et on propose une formation afin de partager notre expérience avec les cuisiniers et cuisinières de restauration collective sur toutes ces thématiques », explique-t-il.

4- Structurer son projet

Plus on multiplie les intermédiaires dans l'acte d'achat, plus les prix augmentent".

Il est possible de se faire accompagner par des structures de financement spécialisées dans les projets de l’ESS.

Pour pouvoir « maintenir les prix », Pierre-Yves Rommelaere insiste sur  » l’importance  d’acheter des produits bruts » , prenant comme exemple l’achat « d’une cuisse de bœuf entière pour la découper soi-même : c’est cela qui nous permet de servir du bœuf local de l’éleveur d’à côté »,  précise t’il.