l'école des semeurs

Un établissement d’enseignement à but non lucratif permettant d’offrir une nouvelle chances à des jeunes en décrochage scolaire. 

1- Découvrir l'école des semeurs

Chez nous, les jeunes passent deux tiers
de leur temps sur le terrain à apprendre
leur métier face à de vrais clients, de
vraies commandes. »

Marie-Cécile, diplômée en entrepreneuriat social, a créé l’Ecole des Semeurs en 2018 avec pour objectif d’accompagner les jeunes en difficulté dans le système scolaire classique, en revalorisant le travail de la terre, la vente de produits en circuit court, les compétences et l’épanouissement qui en découlent. L’objectif de ce dispositif innovant est de « raccrocher » des jeunes en grande difficulté avec le système éducatif traditionnel, peu adapté à leur intelligence pratique, et les insérer dans le monde de l’entreprise et du travail. 

« L’idée principale, c’est d’accueillir des jeunes qui ont été cabossés par le système et de leur redonner le goût d’apprendre », pointe la fondatrice de l’École.

L’établissement scolaire a ouvert en 2020 avec une première promotion de sept élèves, en s’implantant sur le domaine du château de Beaumesnil, dans l’Eure, en Normandie, région marquée par un taux de décrochage scolaire supérieur à la moyenne nationale. Guidée par la charte de la Fédération Nationale des Ecoles de Production, l’école met en œuvre une pédagogie concrète où des jeunes peuvent apprendre un métier à leur rythme, en le pratiquant au sein de l’école, tout en complétant leurs savoirs de base.

« Dans une école de production, les jeunes doivent être diplômés à la fin. Mais il n’y a pas que le diplôme qui est important, c’est aussi la découverte d’un métier. Celui de maraîcher en agriculture biologique », explique Marie-Cécile.

De la théorie à la pratique, de la préparation des sols à la vente des produits, les élèves assimilent l’ensemble des facettes du métier de maraîcher-vendeur dans un circuit concret.  En étroite collaboration avec le maître professionnel, ils entrent dans une logique de production, d’autonomie exigeante et responsabilisante. Marie-Cécile précise : 

« Nos formations, qualifiantes, sont basées sur une pédagogie du ‘faire pour apprendre’. Une approche très concrète qui donne un sens. Les jeunes sont à la fois sur le terrain et en cours professionnel, ou en cours de matière générale, avec les mêmes professeurs. »

2- Envie de vous lancer ?

Pour monter une école de production dans le domaine du maraîchage, je pense qu’il faut vraiment être un peu fou. »

3- Se faire accompagner

Nous n’avons pas été accompagnés par des incubateurs car, en fait, nous sommes vraiment guidés par la Fédération des écoles de production. »

Il existe en France de nombreuses structures susceptibles d’épauler les porteurs de projets quels que soient leurs stades de développement. Ces acteurs sont là pour vous soutenir dans votre projet, n’hésitez pas à les solliciter.

 Marie-Cécile a bénéficié d’un accompagnement de long terme avec la Fédération nationale des écoles de production. Quel que soit le secteur d’activité promu par l’établissement, cette Fédération accompagne les porteurs de projet.

4- Structurer son projet

Dans l’association, il y a deux parties :
Une partie ferme avec tout l’administratif
d’une vraie ferme, une partie école avec
tout l’administratif d’une vraie école. »

Il est possible, pour lancer son projet, de se faire accompagner par des structures de financement spécialisées dans les projets liés à l’ESS.

Le modèle économique d’un projet se structure en différentes étapes. 

Marie-Cécile précise : « concernant l’aspect financier des écoles de production, il y a un modèle-type qui est à un tiers financé par l’Etat et la Région, un tiers par tout ce qui est taxe d’apprentissage et un tiers par l’auto-production. »

L’étude de marché permet d’identifier l’environnement du projet :

« Nous avons lancé l’école en Normandie parce qu’en 2019, la Région voulait ouvrir des écoles de production. Elle voulait en ouvrir 5 et une seule existait déjà sur le territoire. »

  L’étude financière prévoit le chiffre d’affaires et les dépenses d’un projet.

Marie Cécile remarque : « Dans le domaine agricole, on sait très bien que vendre des carottes, ça ne va pas payer les salaires des profs. Donc le modèle est encore à trouver, il se cherche encore et c’est normal. »

Le business plan résume les étapes précédentes, pour présenter le projet aux potentiels partenaires et investisseurs :

             « LEcole des Semeurs est une association et donc c’est pour cela qu’on peut avoir des subventions régionales et nationales ou même du mécénat d’entreprise ou autre.”

 

L'Ecole des Semeurs est un établissement scolaire à but non lucratif. »

Structurer un projet demande de choisir une enveloppe juridique adaptée à sa philosophie : l’École des semeurs est une association, établissement de formation professionnelle. Quant à la constitution d’une équipe, c’est une condition essentielle à la réussite du projet, tout comme le choix du type de gouvernance. Dans le cas de l’École des semeurs, Marie-Cécile précise : « les élèves ont également leur mot à dire sur les enseignements, les clients, les fournisseurs, de façon à ce que leurs opinions soient également prises en compte dans la gestion quotidienne de l’établissement. »