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LES COCOTTES URBAINES

Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime : pour faire entrer la nature, la faune et la flore dans nos vies et réduire notre empreinte écologique, Céline co-gère les Cocottes Urbaines,  un atelier d’étude, de recherche et de développement en éco-agriculture, permaculture et cultures bio-intensives à toutes les échelles, du potager à la ferme.
« Nous installons des ruchers, des vergers, des potagers, des comestibles, des mares… Nous installons plein de dispositifs qui allient à la fois le paysage et l’agriculture. »
Cette première phase propose une étude de marché simplifiée, comme un premier tour de piste pour s’assurer de la faisabilité de la duplication du projet. Il s’agit de collecter et d’analyser des informations sur l’environnement du lieu d’implantation du projet et d’identifier ses motivations, ses atouts et ses besoins.
« Nous agissons dans les villes mais également partout où la minéralisation des espaces a été forte et où l’artificialisation des sols s’est développée à outrance. Ce qui nous intéresse, c’est d’agir sur ces espaces-là. »
Cette étape de collecte d’informations permet de vérifier les caractéristiques indispensables à la duplication du modèle des Cocottes Urbaines. Pour identifier les zones sur lesquelles déployer le projet, il s’agit de s’adresser aux acteurs locaux et donc aux municipalités et aux conseils de quartiers. Il est également possible de se rapprocher des maisons de quartier et des écoles afin d’analyser les possibilités de partenariats afin de co-construire les projets avec les habitants. Il est ensuite important de s’informer sur les principes de végétalisation, d’artificialisation des sols, d’agriculture urbaine ou encore de permaculture.
« Notre force c’est que, même si nous venons de milieux très différents, tels que la géographie, l’ingénierie, l’architecture, le paysagisme ou encore l’urbanisme, nous partageons tous en commun le désir d’apprentissage infini de la permaculture. »
Créer un projet comme Les Cocottes Urbaines demande de vérifier la compatibilité entre sa situation personnelle et le projet. Il est en effet nécessaire d’avoir certaines compétences techniques et managériales pour réaliser un tel projet. Il est conseillé de réaliser un bilan personnel, étape permettant de s’assurer d’avoir les compétences nécessaires pour porter le projet. Ensuite, il faut envisager les spécificités du secteur en consultant des fiches métiers comme celles d’architecte paysagiste ou d’urbaniste par exemple.
« Finalement, peu importent les structures ou les personnes qui nous accompagnent, ce qui nous intéresse, c’est d’essaimer nos idées. C’est facile, et en plus c’est enthousiasmant. »
Après avoir identifié vos forces et vos faiblesses, défini les contours de votre projet, la phase d’accompagnement est primordiale : être accompagné est LA condition de réussite. Il existe en France de nombreuses structures répondant à une variété de besoins. Toutes permettent d’être entouré par d’autres porteurs de projets et donc d’échanger, d’apprendre et d’être soutenu dans sa démarche.
« Les Cocottes Urbaines ont été créées grâce à l’Atelier Lignes qui est une agence classique d’urbanisme et de paysagisme. Donc nous avions déjà notre fonctionnement, notre rentabilité et nous n’étions pas en capacité de créer vraiment un autre modèle .»
Céline insiste sur la particularité de son projet, qui émane d’une agence d’urbanisme. Il existait donc une structure sur laquelle s’adosser. Pour lancer un tel projet en partant de zéro, il existe diverses structures d’accompagnement. Il est préférable de se faire accompagner par des organismes complémentaires, pour encadrer le projet dès l’émergence de l’idée. C’est le rôle des incubateurs qui peuvent accompagner sur les plans juridique et financier. Il est également possible, comme Céline, de se faire aider par les chambres de commerce et d’industrie pour structurer son projet. Pour des besoins plus spécifiques, il est possible de se former via l’offre de formations gratuites et/ou potentiellement financées par le CPF et se rapprocher des organismes d’aides régionales.
« Pour être financés, nous avons, là encore, bénéficié du soutien de notre agence d’urbanisme. Cette dernière possédait des maisons qu’elle a vendues pour avoir du cash et investir dans les Cocottes Urbaines. »
Lorsqu’on lance son entreprise, le plus complexe est souvent la période de démarrage de l’activité. Les partenaires financiers peuvent être multiples. Du côté des collectivités, il est possible qu’une telle initiative visant à la fois l’écologie et de nouvelles méthodes d’urbanisme présente un intérêt . Pour se constituer en association, il faut se renseigner sur les subventions des villes, du département, de la région et même de l’Etat qui lance parfois des appels à projets liés à ce type d’initiatives. Il est également possible de se tourner vers des acteurs privés qui peuvent intervenir par le biais de réseaux, de fondations ou de business Angels par exemple. Pour des projets qui ont des chances de toucher les habitants, il peut également être intéressant de mener une campagne de financement participatif. Enfin il est possible, comme Céline, d’aller voir les banques pour analyser leurs propositions.
« Au départ, nous sommes partis de notre seule expertise puis nous avons adapté notre projet en fonction des apports de chacun. C’est vraiment fondamental de se positionner sur ce savoir-être à partager. »
Cette phase permet d’aller plus loin dans l’étude de marché, d’étudier des éléments commerciaux et financiers pour élaborer le business model et le business plan, d’une organisation structurée, susceptible de trouver une clientèle et de générer des revenus.
« La question économique, c’est de savoir comment réussir à tenir une entreprise vertueuse dans un monde capitalistique. »
Cette étape permet d’établir un business model en accord avec votre projet. S’appuyant sur l’étude de marché, le modèle économique va préciser le marché dans lequel votre projet va évoluer, identifier les caractéristiques de vos futurs clients, et estimer un chiffre d’affaires prévisionnel. Ces informations permettront de construire un modèle économique juste pour les bénéficiaires et les salariés car le projet de Céline a une valeur économique mais également solidaire et durable.
L’étude financière va permettre de préciser vos besoins et les coûts qu’engendre le projet à ses différentes étapes. Il faut évaluer le coût prévisionnel du projet en calculant les différentes dépenses, identifier les risques de financement et prévoir un plan de trésorerie.
Un business plan est l’assemblage des deux étapes précédentes. Il décrit le projet dans son ensemble, c’est-à-dire les conclusions de l’étude de marché, l’exposé de l’offre et le plan financier. Il sert à convaincre du potentiel du projet, de la cohérence du modèle économique et de la logique de la stratégie commerciale envisagée. La première page du business plan, l’executive summary, est une carte de visite du projet qui en présente les points clefs.
« Au départ, avec mon associé, nous voulions vraiment démontrer qu’il est possible d’être vertueux dans notre société et que l’on peut payer des salaires honnêtement et en étant fiers de ce que l’on fait. »
Cette phase propose de structurer une équipe, de trouver une gouvernance et d’identifier une structure juridique adaptée au projet.
“ Cocottes urbaines, c’est une S.A.S. Ça a fait l’objet de discussions car nous aurions par exemple pu nous constituer en association et cela nous aurait ouvert le droit à des subventions.”
Le choix de la forme juridique est une étape essentielle de la création d’une structure. Cette enveloppe légale doit correspondre à la philosophie du projet. Certains dispositifs d’accompagnement sont spécialisés dans ces démarches juridiques. Plusieurs formes juridiques sont envisageables pour un projet comme Les Cocottes Urbaines. On peut créer une association, une SCIC, une SCOP ou une SAS comme l’a fait Céline.
« Notre management est très partagé. Nous faisons des plannings où chacun se positionne sur les futurs marchés auxquels on va répondre. »
Créer une équipe efficace demande de réunir des compétences complémentaires, partageant des valeurs et un objectif commun autour d’un projet précis. Il faut ensuite préciser l’organisation au sein de l’entreprise, et privilégier, comme Céline, des professionnels qui viennent à la fois de milieux différents mais qui ont une raison partagée de s’inscrire dans ce projet.
« Le fait que nous soyons sur une structure très classique de S.A.S ne nous empêche pas d’avoir des séminaires d’entreprise où le management est très collaboratif et coopératif. »
Il faut se poser la question du statut le plus adapté à son projet, mais également un type de gouvernance adaptée à votre organisation, reflet du projet et de sa philosophie.

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