LES MAINS SUR TERRE

Valoriser la matière organique pour limiter l’impact des activités humaines sur l’environnement.

1- Découvrir les mains sur terre

Nous avons créé Les Mains sur Terre pour valoriser la matière organique, c'est-à-dire faire du compost, rendre à la terre ce qui vient de la terre. »

VALORISER LES BIODÉCHETS EN VILLE

Pascal, Marion et Inès gèrent et développent Les Mains sur Terreune structure dédiée à la valorisation des biodéchets en milieu urbain. Depuis 2015, elle participe à la promotion du compostage à Albi et dans ses environs. La Scop est partie d’une aide à l’installation de composteurs partagés dans les quartiers, les résidences et les restaurants scolaires et collectifs. Le compostage s’est étendu rapidement aux gros producteurs de biodéchets que sont les agriculteurs. Le compost qui en résulte est remis en circulation et vient amender des terres agricoles. D’autres activités se sont greffées à celles-ci, comme la collecte du marc de café auprès des professionnels de la restauration afin de l’utiliser en substrat de culture de champignons. « Nos actions peuvent paraître un peu éparpillées mais elles ont toutes un point commun : la sensibilisation. C’est un point fort car il existe de très nombreuses manières de sensibiliser », explique Pascale.

La coopérative aide également à concevoir des jardins partagés en ville et a ouvert un service de location et de gestion de toilettes sèches. Marion précise : « Concrètement, nous accompagnons des dynamiques de groupe à la fois dans des jardins partagés ou autour du compostage partagé, dans les quartiers, aux pieds des immeubles, dans les entreprises ou les écoles, par exemple. »  

2- Le projet vous inspire ?

Passer de l'idée à la création, ce n'est pas un processus linéaire. Il faut à la fois du temps et des prérequis de base. »

Créer un projet demande de vérifier la compatibilité entre sa situation personnelle et le projet. Un bilan personnel permet d’identifier ses intentions et ses aptitudes et de s’assurer d’avoir les compétences nécessaires pour porter le projet.

3- Se faire accompagner

Nous avons eu deux types d'accompagnement principaux : à tâtons, via Pôle emploi, et par des formations à droite et à gauche. »

Il existe en France de nombreuses structures susceptibles d’épauler les porteurs de projets quels que soient leurs stades de développement : de nombreux acteurs sont là pour vous soutenir dans votre projet, n’hésitez pas à les solliciter.

Pascale et Marion ont été accompagnées par différentes structures : 

4- Structurer son projet

Être accompagné, c’est apprendre à être entrepreneur. Apprendre à gérer un budget, faire un devis, faire une facture, calculer son équilibre, etc. »

Il est possible de se faire accompagner par des structures de financement spécialisées dans les projets impliqués dans l’ESS.

Le modèle économique d’un projet se structure en différentes étapes. Marion pointe : « Jusqu’à l’année dernière, nous n’avions pas du tout d’emprunt ou de subvention. Nous avions beaucoup de prestations de services. Nous vendions nos services de conseil ou de location. »

L’étude de marché permet d’identifier l’environnement du projet. L’étude financière prévoit le chiffre d’affaires et les dépenses d’un projet. Pascale commente : « Le but du jeu, c’est d’assurer une activité, c’est-à-dire sortir des salaires et stabiliser son entreprise. »

Le business plan résume les étapes précédentes, pour présenter le projet aux potentiels partenaires et investisseurs. Pour investir en matériel pour le compostage, Pascale et Marion ont bénéficié de subventions de l’ADEME  et de la Région Occitanie.

Aujourd’hui, nous sommes 4 dans la structure et quels que soient les moyens économiques que chacun a mis, nous avons tous le même nombre de voix. »

Structurer un projet demande de choisir une enveloppe juridique adaptée à sa philosophie. Pascale se souvient : « Quand j’ai lancé le projet, j’étais seule, je me suis donc structurée en SASU, une société unipersonnelle. Puis, quand Inès et Marion m’ont rejoint, nous nous sommes structurées en S.A.S car nous étions désormais trois associées. »  Et Marion d’ajouter : « Aujourd’hui, nous sommes structurées en SCOP et cela traduit une volonté forte d’être maître de notre outil de travail. Nous développons nos activités, nous passons du temps dans notre structure.”