Les petites cantines
Accueillir, rencontrer, partager : la devise de ce réseau non lucratif de cantines de quartier.
1- Découvrir Les petites cantines
La raison d’être des Petites Cantines, c’est de construire une société fondée sur la confiance, de créer des lieux qui proposent une expérience positive de l’altérité."
Alors qu’un Français sur cinq affirme se sentir régulièrement seul, Les Petites Cantines offrent à des personnes de tous horizons la possibilité de se rencontrer autour de la table. Diane a créé les Les Petites Cantines en 2016, un réseau non lucratif de cantines de quartier, où les convives s’accueillent et se rencontrent au travers de repas durables, participatifs et à prix libre. « Il y a de grandes tables en bois avec des chaises dépareillées. Ce sont de grandes cuisines ouvertes avec des plans de travail et de grands éviers pour que les habitants puissent faire la cuisine ensemble. L’idée, c’est que chacun mette la main à la pâte », explique Diane.
Les Petites Cantines s’appuient sur l’entraide et l’intelligence collective pour contribuer à la construction d’une société fondée sur la confiance : « au quotidien, ce sont les bénéficiaires des Petites Cantines qui accompagnent son développement. C’est-à-dire que ce n’est pas nous qui faisons les choses, mais ce sont les convives, ce sont les habitants qui vont embarquer dans l’aventure. » La première cantine a vu le jour à Lyon. Depuis, 9 autres ont ouvert, notamment à Paris, Lille, Annecy ou encore Grenoble, et 12 autres sont en cours de travaux, de signature de bail ou en recherche d’un local. Diane ponctue : « en fait, ce qui se passe dans l’assiette est aussi important que ce qui va se passer au-dessus de l’assiette. »
2- INSPIRé par le principe ?
Chacun donne ce qu'il veut, et ce qu'il peut. Cela permet de couvrir les charges de la cantine. Certains donnent plus, cela permet d’accueillir des gens qui donnent moins."
Créer un projet demande de vérifier la compatibilité entre situation personnelle et le projet. Un bilan personnel permet d’identifier ses intentions et ses aptitudes, de s’assurer d’avoir les compétences nécessaires pour porter le projet.
Pour essaimer l’initiative de Diane, il est possible aujourd’hui de se faire accompagner par le réseau national des Petites Cantines.
Deux fois par an, des promotions de porteurs de projet sont accompagnées. Diane précise : « l’une de nos principales forces, c’est notre capacité à essaimer. Aujourd’hui, il existe 10 Petites Cantines qui sont ouvertes dans différentes villes et territoires en France. »
Créer un projet demande de vérifier la compatibilité entre situation personnelle et le projet. Un bilan personnel permet d’identifier ses intentions et ses aptitudes, de s’assurer d’avoir les compétences nécessaires pour porter le projet.
Diane témoigne : « si vous avez envie de monter une Petite Cantine à côté de chez vous, ce qu’il va falloir, déjà, c’est que vous ne soyez pas tout seul. Il faut essayer d’être au moins deux ou trois au démarrage. »
3- Se faire accompagner
Au début du projet, nous avons commencé par faire une Petite Cantine pilote pour essuyer les plâtres, voir ce qui marchait et ce qui ne marchait pas. »
Il existe en France de nombreuses structures susceptibles d’épauler les porteurs de projets quels que soient leurs stades de développement : de nombreux acteurs sont là pour soutenir vos projets, n’hésitez pas à les solliciter.
Diane a été accompagnée par Lyon Start Up, au début de son initiative, et La communauté Entrepairs dans l’essaimage du projet.
Depuis 2016, les Petites Cantines ont permis à plus de 20 000 personnes, toutes générations confondues, de milieux sociaux et d’univers différents, de se retrouver et de se sentir reliées les unes aux autres, autour de plaisirs simples de la vie : la cuisine et le partage.
4- Structurer son projet
Les Petites Cantines sont à prix libre. Ça veut dire que le modèle économique est fondé sur le prix libre. »
Le modèle économique d’un projet se structure en différentes étapes. Diane précise : « Pour monter une Petite Cantine, il faut réunir, selon l’état du local qui va être trouvé, entre 100 000 et 200 000€ pour financer les investissements de la cantine. »
L’étude de marché permet d’identifier l’environnement du projet. L’étude financière prévoit le chiffre d’affaires et les dépenses d’un projet.
Le business plan résume les étapes précédentes, pour présenter le projet aux potentiels partenaires et investisseurs.
Je pense qu’on a sous-estimé à quel point la relation est un besoin humain fondamental, au même titre que se nourrir, avoir un toit, un travail. »
Structurer un projet demande de choisir une enveloppe juridique adaptée à sa philosophie.“Chaque cantine est autonome et a sa propre association. Elle a donc également ses propres responsabilités”, souligne Diane.
Enfin, la constitution d’une équipe est une condition essentielle à la réussite du projet. « Les Cantines qui existent déjà mettent à disposition de celles en création des modèles de statuts qui permettent à la fois que la Cantine soit autonome et qu’elle crée elle-même son association loi de 1901 », conclue Diane.