l'odyssée d'engrain

L’aventure des blés anciens.

 

1- Découvrir l'odyssée d'engrain

Le cœur des actions de l’Odyssée d'Engrain, c’est de valoriser l’autonomie des paysans à travers un principe ancestral. "

L’Odyssée d’Engrain est un projet éco-solidaire, né à l’initiative d’un collectif de paysans et de consommateurs, qui offre une nouvel élan aux blés anciens délaissés par l’agriculture intensive. Appuyé par le Réseau Semences Paysannes, le collectif de l’Odyssée d’Engrain a remis en culture puis multiplié des semences de blés anciens dans les sols du piémont pyrénéen. À l’issue de cette phase expérimentale a  démarré la fabrication artisanale de pâtes pour impulser une nouvelle filière agroalimentaire dont les paysans garderaient toute la maîtrise.
Le collectif s’est depuis quelques années transformé en une SCIC de 65 sociétaires et créé deux emplois à l’atelier de transformation. Les membres de la Scop, paysans, salariés, meuniers, consommateurs, bénévoles, parlent à voix égales et chaque décision est prise de façon collégiale. Les pâtes, qui ne contiennent que des glutens naturels, sont distribuées en circuits courts. Entre la semence et la pâte, le blé aura parcouru au maximum 50 km. Julie, membre de la Scop, précise : “En Occitanie, nous avons un territoire très riche en matières premières. La question était alors de savoir comment  nous allions valoriser ces produits sur le territoire et comment devenir moins dépendants des grandes industries agroalimentaires.” Les douze producteurs engagés dans le projet, aux profils différents tels que charcutiers, meuniers, paysans boulangers, ou encore producteurs de céréales, sont tous réunis par leur démarche bio. 

2- Le projet vous inspire ?

Le collectif s’est formé autour de l’idée du projet mais c’est grâce aux compétences variées du groupe - paysans, artisans, électriciens, commerciaux - que le projet a pu être réalisé. ”

Créer un projet demande de vérifier la compatibilité entre sa situation personnelle et le projet. Un bilan personnel permet d’identifier ses intentions et ses aptitudes et de s’assurer d’avoir les compétences nécessaires pour porter le projet.

Julie témoigne : « Nous avons commencé dans un fonctionnement associatif. Tout le monde était bénévole sur le projet avant d’avoir un modèle entrepreneurial. »

3- Se faire accompagner

Être accompagnés nous a permis d’ouvrir la possibilité à d’autres de faire ce qui avait été fait à Paris en premier lieu."

Il existe en France de nombreuses structures susceptibles d’épauler les porteurs de projets quels que soient leurs stades de développement : de nombreux acteurs sont là pour vous soutenir dans votre projet, n’hésitez pas à les solliciter.

Julie précise : « Nous avons été accompagnés par divers organismes d’accompagnements aux différentes étapes du projet. » Le collectif a été accompagné par diverses structures : 

  • Des structures régionales comme le GAB 65, groupement de l’agriculture bio des Hautes-Pyrénées, pour lancer le projet.
  • L’URSCOP d’Occitanie pour envisager une gouvernance adaptée. À ce sujet, Julie précise :“L’URSCOP de notre région a pu nous accompagner sur la partie juridique et administrative. » 
  • Et la Fondation de France a apporté un soutien financier pour concrétiser le projet.

4- Structurer son projet

Il faut réfléchir à tous les acteurs de la filière. La notion des parties prenantes est importante dans l’économie sociale et solidaire. »

Il est possible de se faire accompagner par des structures de financement spécialisées dans les projets impliqués dans l’Économie Solidaire et Sociale.

Le modèle économique d’un projet se structure en différentes étapes. Concernant l’Odyssée d’Engrain, Julie précise : « notre modèle économique reflète la mission de revaloriser le blé ancien. Nous fabriquons des pâtes pour pouvoir cultiver du blé, et non l’inverse. » 

L’étude de marché permet d’identifier l’environnement du projet. À ce sujet, la fondatrice développe : “en Occitanie, nous avons un territoire très riche en matières premières. La question était alors de savoir comment valoriser ces produits sur le territoire et comment devenir moins dépendants des grandes industries agroalimentaires. »  

L’étude financière prévoit le chiffre d’affaires et les dépenses du projet. Pour aider à financer les installations et le matériel, l’Odyssée d’Engrain a décidé de mener une campagne de crowdfunding qui a permis de mettre à contribution toutes les parties prenantes. Julie se souvient : “Il y avait une vraie impulsion citoyenne. Le crowdfunding en est la preuve, toutes les parties ont pu participer au projet : paysans, citoyens, consommateurs et même les boutiques avec qui on travaille aujourd’hui.” 

Le business plan résume les étapes précédentes pour présenter le projet aux potentiels partenaires et investisseurs. Le collectif a aussi bénéficié de subventions de la Région Occitanie et de prêts du Credit Coopératif.

On a choisi de se structurer en SCIC car c’était une initiative collective et c’était important de construire une filière où toutes les parties prenantes soient autour de la table. »

Structurer un projet demande de choisir une enveloppe juridique adaptée à sa philosophie. Julie précis le cas de l’Odyssée d’Engrain : « Nous avons commencé dans un fonctionnement associatif. Tout le monde était bénévole sur le projet avant d’avoir un modèle entrepreneurial. » La constitution d’une équipe est une condition essentielle à la réussite du projet. « Dans l’aspect de l’impact social de notre activité, je trouve que c’est important que toutes les collectivités locales soient autour d’une même table et puissent participer au débat », assure Julie.