1- Découvrir les petites maisons vertes
Ce que nous faisons, il est possible de le faire partout en France."
Benjamin, fondateur
En 2019, Benjamin Bajal et Anna-Ketsia Plesel créent Ma Petite Maison Verte, une entreprise d’habitat écologique et solidaire.
« Notre objectif est de réduire l’impact environnemental des logements, et pour ce faire, on construit des maisons… en carton! » , explique Benjamin. Un carton très spécial qui ne craint ni le feu, ni le loup : l’IPAC. Un isolant porteur, matériau français breveté à l’international, aussi solide que du béton, mais 30% plus économe en énergie. « Notre force, c’est que le modèle que nous avons développé peut essaimer partout. Nous avons un atelier en Île-de-France mais on vend nos maisons partout en France », précise-t-il.
« Notre projet s’inscrit également dans une démarche sociale et solidaire » : l’entreprise emploie des travailleurs en situation de handicap, via un partenariat avec l’atelier de menuiserie d’un institut médico-éducatif : « Notre démarche intègre des travailleurs en situation de handicap, formés à notre modèle de construction ». Ma Petite Maison Verte s’engage également dans des projets solidaires pour favoriser l’accès au logement des personnes en situation de précarité, comme un programme de construction de Tiny Houses en banlieue parisienne. « Elles seront louées à des étudiants en situation de précarité : un projet financé avec nos fonds propres et des prêts bancaires. Le but consiste à rembourser nos emprunts avec les loyers. On veut faire une vitrine pour donner envie à des collectivités de développer des projets équivalents qu’elles pourraient financer elles-mêmes. »
2- Inspiré par le projet ?
Ce serait réducteur de dire qu'il faut avoir suivi telle ou telle voie pour faire telle profession. Je dirais plus qu'il faut savoir s'entourer."
Benjamin, fondateur
Le micro-habitat écologique est la nouvelle tendance de l’habitat en France. « On est des constructeurs de maisons en bois. Pour faire la même chose, il faut créer une entreprise et avancer autour d’une équipe », rappelle Benjamin. Un bilan personnel permet d’identifier ses intentions et ses aptitudes : « La compétence principale, je pense, c’est une attitude. Il faut être résilient, avoir envie de faire et de bien faire. »
3- Se faire accompagner
Au lancement de notre entreprise, nous avons été accompagnés par un incubateur qui nous a permis d’avoir la domiciliation, un accompagnement et une mise en relation avec des financeurs et des banques."
Benjamin, fondateur
Il existe en France de nombreuses structures susceptibles d’épauler les porteurs de projets à tous stades de développement : Pépinières, incubateurs, de nombreux acteurs existent pour vous soutenir dans votre projet, n’hésitez pas à les solliciter.
Benjamin a été accompagné par différentes structures :
L’incubateur Paris-Saclay, incubateur mutualisé du cluster Paris-Saclay qui lui a permis d’avoir accès à d’autres réseaux, comme FranceActive, qui donne aux entrepreneurs des moyens de s’engager sur leur territoire, de l’émergence au développement, Live for Good, un programme d’accompagnement réservé aux moins de 30 ans, la MEI Descartes, un incubateur pour start-up innovantes, ou encore le Village by CA Brie Picardie, réseau d’accélérateur de start-up.
4- Structurer son projet
Côté business model, au départ, c'est plutôt mon expérience entrepreneuriale qui m'a permis d'être à l'aise avec ces sujets-là."
Benjamin, fondateur
Structurer son projet revient à lui trouver un modèle économique.
L‘étude de marché permet d’envisager l’environnement du projet : « Ce que j’ai pu remarquer et un conseil que je peux donner, c’est que souvent, le projet parle de lui-même. »
L’étude financière envisage le montant du chiffre d’affaires du projet et des dépenses engendrées. Benjamin témoigne : « Côté business, c’est plutôt mon expérience entrepreneuriale qui m’a permis d’être à l’aise. »
Le business plan résume le projet et sert à convaincre du potentiel du projet. « Mon associée et moi, on a eu des prêts à taux zéro, donc on a pu mettre directement de l’argent dans l’entreprise. Ça fait un effet levier avec les banques. »
« Dans notre gouvernance, les salariés ont un droit de vote et de décision sur l'orientation qui est prise par l'entreprise. »
Benjamin, cofondateur
Le choix de la forme juridique et du type de gouvernance doivent correspondre à la philosophie du projet. Ma Petite Maison Verte est une entreprise structurée en S.A.S. Benjamin : “Contrairement à une S.A.S classique, nous avons la particularité d’être ESUS, c’est-à-dire que nous sommes une entreprise solidaire d’utilité sociale ». Benjamin a choisi un type de gouvernance adaptée à son organisation: « Chez nous, les salariés ont un droit de veto pour nous empêcher de bifurquer ou de nous éloigner de l’objectif de départ de l’entreprise. »