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PAVI’SON

Pour limiter la consommation d’énergie des spectacles vivants, Pavi’son, Alexis Brouck propose différentes solutions aux organisateurs de spectacles qui souhaitent sensibiliser leur public à la question de l’énergie et limiter la consommation d’énergie de leurs spectacles
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1.Vérifier avant de se lancer
« Notre association, ce sont d’abord plusieurs personnes qui se sont rencontrées pour fabriquer une scène sonore écoresponsable qui s’appelle Pavi’Son. » Cette première phase propose une étude de marché (A) simplifiée, comme un premier tour de piste pour s’assurer de la faisabilité de la duplication du projet. Il s’agit de collecter et d’analyser des informations sur l’environnement du lieu d’implantation du projet et d’identifier vos motivations, vos atouts et vos besoins.
« Le Pavi’Son c’est un objet en bois qui permet d’avoir une caisse de résonance qui projette du son vers le public d’une façon naturelle. A partir de là, si l’on a un terrain stable qui soit plat, on peut s’installer. » Cette étape de collecte d’informations permet de vérifier les caractéristiques indispensables à la duplication ou à l’essaimage du modèle de Pavi’son : une scène démontable et transportable, qui est le cœur du projet . Pour dupliquer un tel modèle, tout tourne donc autour de la construction de cette scène. On peut se renseigner sur la disponibilité des matériaux nécessaires à la construction de la scène sur le territoire , et donc se renseigner sur les producteurs de bois responsables et les menuisiers à proximité. On peut échanger avec les municipalités , ces dernières pourront booster votre visibilité et éventuellement vous mettre en contact avec les organisateurs de manifestations locales dans lesquelles un pavi’son aurait sa place. Il est également nécessaire de se renseigner sur des éléments comme la Charte du développement durable pour les festivals ou les festivals les plus écologiques et solidaires par exemple.
« Ce qui nous manque à nous, ce sont les moyens techniques pour que notre petit Pavi’Son puisse se reproduire, évoluer et faire des bébés. » Créer un projet comme Pavi’son demande de vérifier la compatibilité entre sa situation personnelle et le projet. Il est en effet nécessaire d’avoir, au moins dans son équipe, quelques talents à la fois en menuiserie et en art du spectacle. Il est possible de vérifier que vous avez ces ressources en effectuant un bilan personnel, étape importante d’un processus de création, permettant de s’assurer d’avoir les compétences nécessaires pour porter le projet. Ensuite, il faut envisager les spécificités du secteur en consultant des fiches métiers comme celles de menuisier , d’électricien ou d’ingénieur du son par exemple.
2.TROUVER LES BONS ACCOMPAGNEMENTS ​
« Ce qui nous a beaucoup aidé, c’est qu’il y avait déjà pas mal de vécu associatif dans le groupe. » Après avoir identifié vos forces et vos faiblesses, défini les contours de votre projet, la phase d’accompagnement est primordiale : être accompagné est LA condition de réussite. Il existe en France de nombreuses structures répondant à une variété de besoins. Toutes permettent d’être entouré par d’autres porteurs de projets et donc d’échanger, d’apprendre et d’être soutenu dans sa démarche.
« Nous nous sommes fait accompagner par des gens qui ont aimé notre projet et nous ont donné des conseils que nous avons ensuite vérifiés. » Au niveau national comme à l’échelle plus régionale, les structures d’accompagnement sont diverses. Il est préférable de se faire accompagner par des organismes et réseaux différents et complémentaires, pour encadrer le projet dès l’émergence de l’idée. Le Pavi’son a été soutenu à l’échelle locale par la mairie d’Obernai. Il ne faut ainsi pas hésiter à solliciter les collectivités qui peuvent par exemple mettre à disposition des locaux ou fournir un appui au lancement du projet. Sur des aspects plus techniques comme la création de son association et l’accompagnement sur les plans juridique et financier, il est possible de se faire aider par des incubateurs (B-11). Si vous avez besoin d’approfondir un domaine spécifique, par exemple, comme la menuiserie, il est possible de vous former via l’offre de formations gratuites et/ou potentiellement financées par le CPF (C-12) et se rapprocher des organismes d’aides régionales (D).
« Nous n’avons aucun autre moyen de trouver des fonds que par nos prestations. » Le projet d’Alexis est aujourd’hui autofinancé. L’association loue le Pavi’son à diverses manifestations. Plusieurs formules sont proposées : une location de la structure seule, une location avec les lumières et le son, l’association peut même proposer un spectacle. C’est donc de ces prestations de services que provient l’intégralité des fonds nécessaires à l’entretien et à l’amélioration du Pavi’son. Mais, avant cela, il faut construire la structure, ce qui nécessite un investissement initial. Il est donc nécessaire de trouver des partenaires financiers. Alexis a par exemple reçu une subvention de la ville d’Obernai. Il faut donc solliciter les communes, les départements ou des régions ayant des prérogatives correspondantes, en matière de culture et d’environnement. Il est également possible de faire financer certaines dépenses par des partenaires privés comme des fondations (E), des réseaux de business angels (F) ou même d’organiser des campagnes de financement participatif . Ces dernières peuvent fonctionner d’autant mieux que ce projet peut concrètement bénéficier aux habitants. Enfin, il est possible d’aller voir les propositions de financement
3.CONCRÉTISER LE PROJET ​
« Le Pavi’son est ouvert à toutes sortes de musiques ou de styles d’expression, ça peut être du théâtre aussi. » Cette phase permet d’aller plus loin dans l’étude de marché , d’étudier des éléments commerciaux et financiers pour élaborer le business model (G) et le business plan , d’une organisation structurée, susceptible de trouver une clientèle et de générer des revenus.
« Tous les fonds qui passent par le compte de Pavi’Son sont utilisés pour entretenir le pavillon et le moderniser. » Cette étape permet d’établir un business model en accord avec votre projet. S’appuyant sur l’étude de marché, le modèle économique va préciser le marché dans lequel votre projet va évoluer, identifier les caractéristiques de vos futurs clients, et estimer un chiffre d’affaires prévisionnel. Ces informations permettront de construire un modèle économique juste qui permettra au Pavi’son de participer à un maximum de manifestations tout en ayant les fonds suffisants pour assurer ses coûts d’entretien et de transport.
L’étude financière (H-17) va permettre de préciser vos besoins et les coûts qu’engendre le projet à ses différentes étapes. Il faut évaluer le coût prévisionnel du projet en calculant les différentes dépenses, identifier les risques de financement et prévoir un plan de trésorerie.
Un business plan est l’assemblage des deux étapes précédentes. Il décrit le projet dans son ensemble, c’est-à-dire les conclusions de l’étude de marché, l’exposé de l’offre et le plan financier. Destiné à des tiers, il sert à convaincre du potentiel du projet, de la cohérence du modèle économique et de la bonne logique de la stratégie commerciale envisagée. La première page du business plan, l’executive summary (I), est une carte de visite du projet.
4.STRUCTURER LE PROJET ​
« Nous sommes une association loi 1901 d’Alsace-Moselle. » Cette phase propose de structurer une équipe, de trouver une gouvernance et d’identifier une structure juridique (J-18) adaptée au projet. Les associations comme le Pavi’son utilisent des outils et des moyens d’action qui mobilisent des ressources et des approches spécifiques qu’il est nécessaire de maîtriser.
« Nous sommes une association loi 1901 d’Alsace-Moselle. » Le choix de la forme juridique est une étape essentielle de la création d’une structure. Cette enveloppe légale doit correspondre à la philosophie du projet. Certains dispositifs d’accompagnement sont spécialisés dans ces démarches juridiques. Le Pavi’son est une association car ce statut permet à la fois d’obtenir des subventions d’acteurs publics mais également d’être flexible dans l’organisation de ses services.
« Pavi’son, il faut bien dire que c’est d’abord un collectif de passionnés. » Créer une équipe efficace demande de réunir des compétences complémentaires, partageant des valeurs et un objectif commun autour d’un projet précis. Il faut ensuite préciser l’organisation au sein de la structure, et privilégier, comme Alexis, des personnes qui ont envie de donner du temps et de mettre leurs compétences au service d’une association proposant un service novateur.
« Au Pavi’son, il n’y a pas d’employés, à part temporairement avec des aides bien sûr. Tous les savoir-faire sont réunis autour de cette salle en bois qui forme un pavillon acoustique. » Il faut se poser la question du statut le plus adapté à son projet, mais également du type de gouvernance (K-20) adaptée à votre organisation, reflet du projet et de sa philosophie.
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