solinum

Un outil numérique simple et rapide qui référence lieux et services utiles et accessibles aux personnes en difficulté. 

1- Découvrir solinum

Soliguide est une plateforme qui réunit des informations pratiques et légales pour trouver des endroits où se nourrir, se doucher, demander le RSA ..."

Victoria est née en 1994, dans les Vosges. À 22 ans, encore étudiante ingénieure, elle fonde Solinum, Solidarité Numérique, une association qui invente des solutions innovantes en mettant le numérique au service de la lutte contre la précarité. Victoria précise : « des solutions efficaces, à la condition qu’elles soient développées main dans la main avec les personnes concernées. » Solinum détecte les problématiques-clés dans la lutte contre la pauvreté, expérimente des solutions, mesure leurs effets et les généralise. Victoria se remémore de la genèse du projet : « quand je suis arrivée à Paris, j’ai commencé à participer à des maraudes auprès de personnes en situation de précarité. C’est là que j’ai constaté des problèmes particuliers, spécifiques, et que j’ai  commencé à chercher des solutions. »  Victoria lance alors l’application Soliguide, une plateforme en ligne qui référence lieux et services utiles et accessibles aux personnes en difficulté. Une solution élaborée en co-construction avec les bénéficiaires et acteurs de l’action sociale. Un outil ergonomique, simple et rapide d’utilisation, donnant accès à des informations de qualité pour mieux orienter ces publics. Victoria explique : « les personnes sans-abri ont des smartphones. Les gens n’appréhendent pas toujours la diversité de profils des personnes SDF : aujourd’hui, ce sont des femmes, des familles, des exilés, des réfugiés, des enfants… Le grand public  pense qu’une personne SDF n’a pas accès au numérique, et pourtant si. » 

Concernant la possession et l’usage du smartphone, Solinum a réalisé une étude qui a permis de montrer que 91% des personnes SDF possèdent un téléphone et 71% un smartphone. 

2- Inspiré par le projet ?

On est présents dans 30 départements, ce qui est à la fois incroyable et à la fois pas suffisant."

La Fondation Abbé Pierre estime à 330 000 le nombre de personnes sans domicile fixe en France et recense 30 000 SDF supplémentaires en un an. D’après une étude de la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques, le non-recours aux aides sociales touche 40% des SDF.

3- Se faire accompagner

J’ai effectué mon stage de fin d’année dans ma propre entreprise, en tant que stagiaire-entrepreneure."

Il existe en France de nombreuses structures susceptibles d’épauler les porteurs de projets, à tous les stades de développement : ces acteurs sont là pour vous soutenir dans votre démarche, n’hésitez pas à les solliciter.

Victoria a été accompagnée par différentes structures : 

– Les Ambitieuses, un programme d’accélération de la Ruche, à destination de start-ups sociales dans le secteur des Tech For Good et  dirigées par des femmes. Victoria raconte : « quand j’ai lancé mon projet, je n’était pas familière avec la notion d’entrepreneuriat social. Je suis entrée dans un écosystème qui m’était inconnu et dans lequel la Ruche m’a vraiment guidée. »

– Le programme Entrepreneuriat de la Croix-Rouge française, destiné à des projets à fort impact social portés par des start-ups et des associations : « j’ai fait partie de la toute première promo de cet accélérateur. C’est comme cela qu’a commencé mon histoire d’amour avec la Croix-Rouge, dont je porte les valeurs », raconte Victoria.

– Scale up Association, d’Antropia ESSEC, un programme d’accompagnement dans le changement d’échelle : « ils étaient très adaptés aux enjeux de l’association, car ce sont des boss sur tout ce qui est mesure d’impact. »

– Le programme d’accélération SINGA, qui accompagne des entrepreneurs ayant le statut de réfugié ou portant un projet en lien avec les migrations. Victoria précise : « nous avons été accompagnés sur l’adaptation de Soliguide aux réfugiés. » 

 

4- Structurer son projet

Je me suis beaucoup coupé les cheveux
en quatre, au début du projet, sur la
question du modèle économique."

Le modèle économique d’un projet se structure en différentes étapes. Victoria est « persuadée que si un projet a un réel impact sur des personnes, sur une communauté, le modèle économique viendra naturellement. »

L’étude de marché permet d’identifier l’environnement du projet. Victoria précise : « le modèle économique est venu naturellement par qui était intéressé par la plateforme. Concrètement, c’était l’État et les collectivités qui avaient précédemment essayé un projet analogue et qui s’étaient loupés. »

L’étude financière prévoit le chiffre d’affaires et les dépenses d’un projet. Dans le cas de Victoria, « ce sont les territoires qui ont co-financé la plateforme. » 

Le business plan résume les étapes précédentes, pour présenter le projet aux potentiels partenaires et investisseurs. 

On est pas là pour faire du blé, le postulat de base est clair, mais c'est pas parce qu'on fait de l'impact que ça doit
forcément être une association non plus."

Structurer son projet demande de choisir une enveloppe juridique adaptée à sa philosophie. La structure juridique est l’enveloppe légale du projet. Solinum est une association loi 1901 à but non lucratif. Fondée en 2016, elle est employeuse depuis 2018. La philosophie de Victoria est la suivante : « un statut n’est qu’un outil au service d’un projet à impact. Le statut le plus adapté va être celui adapté à l’activité de la structure. »